Guillaume Linard-Osorio Accrocher les étoiles

Collège Pierre Mendès France, Paris (20e)

2014

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

De ses études en design et en architecture, Guillaume Linard-Osorio a retenu qu'un projet n'est jamais quelque chose de fini. Ce sont avant tout des intentions, des images ou des codes qu'un designer ou qu'un architecte propose. C'est à partir de cette mise en question du construit que Guillaume Linard-Osorio oriente ses recherches artistiques. D'un travail sur la déconstruction, visant à révéler la face cachée de notre environnement, il s'intéresse progressivement au processus de construction, questionnant la place du standard et de la norme dans notre société. " Ses compositions récentes s’apparentent à des formes architectoniques presque libérées de toute fonctionnalité ou encore à des matériaux presque bruts, en attente de mise en forme. Et c’est ce presque qui leur confère tout leur intérêt " (Vincent Loiret).

« Le résultat formel final est intéressant [...] j’ai très vite oublié l’aspect exposition de la chose au profit d’un exercice de « lâcher prise » qui m’a semblé nécessaire pour, et seulement pour eux.
Je pense avoir réussi à leur transmettre quelque chose, je leur ai permis de canaliser et faire évoluer leur comportement dans un objet et un temps précis. De mon côté, l’intérêt a été de vivre pleinement cette nouvelle expérience ; ce n’était pas un workshop, ils n’étaient pas des assistants. Le projet est né de notre rencontre. Je ne m’attendais pas à une rencontre aussi forte.»

Guillaume Linard-Osorio, artiste

Le projet

Guillaume Linard-Osorio a proposé à chaque adolescent de travailler à partir d’un bloc de polystyrène dense taillé à sa mesure de sorte à s’identifier à une typologie d’architecture, mettant ainsi en exergue une analogie entre corps et architecture, être et édifice, répondant l’un et l’autre à la notion d’intérieur et d’extérieur. Les adolescents ont été invités à éprouver et personnaliser ces « corps » étrangers, à y laisser des marques, des traces, venant modifier voire altérer l’image de l’édifice tout en constituant les traits d’une personnalité, d’une expression de soi ainsi révélée.

Récoltées par l’artiste, les micro-billes de polystyrène qui en constituent la matière résiduelle sont accumulées au sol, formant ainsi une poussière dont les plus fines particules, tel le substrat de l’œuvre, se voient propulsées par des ventilateurs sur une plaque de caoutchouc, dessinant ainsi, en contraste, des constellations (é)mouvantes en perpétuelle (dé) construction. A l’image de gestes et de pensées marqués par une certaine « intranquillité », les particules, prises entre courant d’air et électricité statique, tentent de s’accrocher, ne serait-ce que l’espace d’un instant.