Anna Principaud Un mundo zurdo (un sol)

Collège René Cassin, Noisy-Le-Sec (93)

2013

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©Virginie Yassef
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L’artiste

Diplômée de l’Ecole Nationale d’Arts de Cergy-Pontoise en 2011, elle a auparavant étudié les sciences de la matière, notamment la chimie à l’ENS Ulm jusqu’en 2005. Sa recherche artistique se développe principalement dans le champ de la sculpture, de l’objet, de l’installation mais également à travers l’écriture et la vidéo. Elle a participé à la construction d’un workshop qui a réuni scientifiques, artistes et danseurs autour de la question de l’usage des métaphores dans le domaine de l’immunologie. Un large pan de cette discipline s’est construit autour de mots spécifiques qui articulent notre compréhension du fonctionnement du système immunitaire : soi/ non-soi/ intégrité/ reconnaissance/ défenses etc. Il s’agira de questionner ces mots véhiculant des métaphores liées à la guerre, au danger et à l’identité et avec eux des impensés en terme de rapport aux corps individuels et collectifs. Déplacer ces mots, se déplacer avec eux, en trouver d’autres peut-être.

« Les jeunes ont appris un geste technique demandant de la concentration, de la patience, de l’habileté. Je crois qu’ils ont aimé faire ça. Même s’ils ont trouvé cela pas facile, ils ont persévéré et le résultat est pour moi au rendez-vous. [...] Ce projet m’a beaucoup apporté. La rencontre avec chacun a été importante et m’accompagnera longtemps je pense.»

Anna Principaud, artiste

Le projet

C’est inspirée par la pensée de la poétesse mexicaine Gloria Anzaldua (1942-2004) qu’Anna Principaud aborde sa rencontre avec les élèves du collège René Cassin de Noisy-le-Sec. Chicana ayant grandi à la frontière mexicano-texane, homosexuelle et militante, Anzaldua a élaboré une écriture de l’ « entre-deux », qui ouvre sur un « mundo zurdo » : un monde gauche, bizarre. Considérant ce dernier comme une « ressource ou un lieu stratégique », l’artiste aborde les adolescents en imaginant « aller avec eux vers la construction d’un territoire commun ». Ce territoire entre son monde et le leur se matérialisera dans un sol en vingt dalles de lino sur lequel chacun gravera sa ligne de vie, un futur possible, un monde imaginaire, mêlés à ceux des autres. « Occurrence d’un mundo zurdo » selon Anna Principaud, ce sol offre « la trace d’une rencontre singulière contenant dans sa forme la possibilité d’être à nouveau déployée, traversée, rejouée ». Une rencontre où chacun peut exister à la fois dans sa relation aux autres et dans sa singularité.

 

Le projet est soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».