Charlie Jeffery Entendez-vous ce que je vois ?

Collège Aimé Césaire, Paris (18e)

2013

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

La pratique artistique de Charlie Jeffery est processuelle. Il travaille à partir de matériaux trouvés sur place en explorant leurs qualités et en modifiant leurs valeurs. Ce sont souvent des objets usuels récupérés ou des matériaux pauvres (poussière, boue, polystyrène, carton...), évoquant l’idée d’une transformation possible de la matière, d’une équation entre l’objet et l’énergie qui modifie ses propriétés au fil du temps. Parallèlement à ses sculptures, Charlie Jeffery réalise des vidéos, dessins et performances. La question du langage y est primordiale. Avec ses expressions, ses rythmes, ses tensions, le langage devient un médium plastique, malléable, empreint de qualités exponentielles, quelquefois absurdes ou imprévisibles.
Diplômé de l’école des beaux-arts de l’université de Reading en Angleterre, Charlie Jeffery vit à Paris depuis 1998. Il enseigne à l’Ecole spéciale d’architecture à Paris et à l’Ecole des beaux-arts de Marseille. Outre de nombreuses expositions collectives, il a bénéficié d’expositions personnelles au Quartier à Quimper ("Why stand when you can fall", 2011), à La Permanence à Clermont-Ferrand ("People, places, things and stuff", 2013), à l’American Gallery à Marseille ("Endless Forgetting", 2014) et a réalisé de nombreuses performances. Il a mené à bien une commande publique à Marseille ("Le jardin des inclinaisons", 2013).

Le projet

Charlie Jeffery s’est présenté aux élèves ULIS du collège Aimé Césaire sans programme prédéfini, mais avec des propositions et une certitude : la nécessité de donner son espace de création à chaque adolescent en travaillant avec chacun individuellement, pour laisser son rythme et son cheminement se révéler d’eux-mêmes. « Chaque élève a déployé différentes énergies et différentes manières de voir le travail, des résistances et de la volonté de tester la situation provoquée par ma présence dans le collège. » L’engagement permis par cette liberté s’est manifesté dans une appropriation des outils de production comme dans un corps à corps : peinture, bâche plastique, bois, mousse de polystyrène expansé, etc. Une découverte véritable de ce qu’est la peinture : entre main, œil, corps, temps et expérience de l’émergence des formes. En résulte un ensemble chatoyant de grands paravents et bâches colorés, qui modifient l’espace et la lumière de la galerie d’exposition, ainsi qu’une série de « têtes-nuages » à porter, fabriquées par les élèves comme autant d’invitations à s’extraire d’un monde inadapté à nos désirs.

 

Ce projet a reçu le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Ile de France dans le cadre du programme Résidence territoriale artistique et culturelle en milieu scolaire en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale (Académie de Paris).