Malachi Farrell Goûter le son

Collège Didier Daurat, Le Bourget (93)

2008

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L’artiste

Malachi Farrell reste très imprégné par la culture punk et industrielle que l'on retrouve dans la théâtralité de ses oeuvres, qui nous racontent des fables contemporaines empreintes d'une forte charge émotionelle et d'un imaginaire favorisant la prise de conscience. Ses dispositifs se construisent comme des chorégraphies d'objets, animés par des circuits électroniques "high-tech" dont il dessine lui-même les plans, enrichis d'une pléiade de moyens à l'aspect bricolé, plus "low-tech" comme le son, la lumière, les images ou les mots.

S'Il met en scène la violence contre l'humanité et des systèmes qui l'activent, ce n'est pas pour s'en faire le fidèle reporter, mais pour la mettre à nu, interpeller et surprendre le spectateur dans sa déambulation. C'est en collant une image ironique et crue sur la situation actuelle, l'enchaînement des conflits, la sur-médiatisation, la "sur-manipulation", que Malachi Farrell évite de glisser vers un discours moralisant, pour trouver une distance, nécessaire à tout projet artistique.

Si le spectateur est amené, par les oeuvres, à prendre conscience du devoir d'engagement face à une société extrêmement brutale, cette violence n'en est pas moins catalysée par l'humour et l'ironie que Malachi Farrell insuffle dans son travail et ses constructions à l'aspect "bricolé", propres à l'univers de jeu et de la parodie.

« L’échange des élèves avec Malachi Farrel fut très différent de celui que les professeurs entretiennent avec eux. En effet, la démarche de Malachi conduit les élèves à pousser au maximum leur sens de l’écoute et à s’adapter à un langage différent. Cette façon de faire diffère de celle des enseignants qui tendent souvent à mâcher le travail des élèves.»

Jean-Sébastien Desroc

Le projet

Le travail de Malachi Farrell se caractérise par la production de sculptures et d’installations mécanisées et sonores, régies par des systèmes électroniques sophistiqués. La constitution de ces environnements est conçue par l’artiste comme un acte de résistance face à la société de consommation. Il y met des moyens techniques complexes au service de scénarios évoqués sur un mode souvent burlesque.

 

Dans le cadre de son projet il a proposé la création d’un espace sonore par la conception de dispositifs déclenchant des sons issus entre autres d’une banque de données enrichie par les élèves. L’enjeu de sa proposition réside notamment dans la transmission aux élèves de la portée militante de la fabrication d’un objet pour soi-même, ou d’une fonction du bricolage conçu comme arme de combat moral et politique.

 

Le projet a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis.