Anne Bourse Moony mood’s meeting

Si on considère que le point de départ est situé au centre d’une ligne entre son début et sa fin, il suffit de plier cette ligne en deux pour créer des ponts ; le travail d'Anne Bourse, lui, se plie mentalement vers les centres névralgiques de quelques fictions qui ne s'arrêteront pas avant la fin de leur histoire ou bien pour chercher leur genèse. Née en 1982 à Lyon, elle a vécu et travaillé dans plusieurs villes d'Europe puis à Paris où son atelier se situe actuellement. De cette mobilité est née sa pratique du dessin et de l'installation, d'une économie transitoire, constellaire.

« Imaginons que la table autour de laquelle nous nous rencontrions se transforme en un immense tapis posé au sol, et que notre langage se fasse de papiers colorés aux contours incertains plutôt que de mots. Un tapis, un grand tissu, un fond horizontal autour duquel, debout, assis, couché ou en bougeant tout à la fois sans s’arrêter nous viendrions lancer, selon l’humeur et ce que chacun désire investir dans le collectif, non plus des idées mais des formes. » Anne Bourse a travaillé avec les adolescents du collège Madame de Sévigné à Gagny en partant de l’idée de créer un espace de composition sur un plan horizontal, autour duquel tout le monde pourrait se placer pour intervenir de manière non hiérarchisée dans une œuvre collective. Ils et elles ont créé ensemble différentes formes en découpant, collant, peignant et dessinant à l’intérieur de l’école et à l’extérieur, dans le Parc de Gagny, avec du papier, du tissu et des choses glanées qui apparaissent aujourd’hui via le scan sous des formes résiduelles dans la restitution de l’artiste.

 

Le projet a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».