L’artiste
Né en 1975 à Besançon, il vit et travaille à Aubervilliers. Représenté par la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Paris. Son travail est régulièrement exposé en France (Maison Rouge, Monnaie de Paris, Galerie GD&N Vallois, CRAC Alsace...) et en Europe (galerie Frehrking Wiesehöfer à Cologne, Blindarte Contemporanea à Naples, Onomatopee au Pays-Bas...). Il a également participé à plusieurs epxositions collectives, notamment au MAC/VAL, au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, à Mains d'Oeuvre (Saint-Ouen), au FRAC Franche Comté, à la galerie Eva Hober...
"C’est tout un art de faire les trottoirs. Arsène Lupin du macadam, gentil bandit de la voirie, l’artiste Julien Berthier s’est donné pour mission de rationaliser la voie publique. En en chouravant des bouts. Avec sa série les Corrections, un travail mixant photographie et sculpture exposé à la galerie Vallois (lire ci-contre), il endosse sa cape de vengeur masqué pour voler au secours des absurdités de notre environnement urbain.
Ce panneau de signalisation est mal placé ? On ne comprend plus rien au sens de toutes ces informations qui hérissent la rue ? Qu’à cela ne tienne, Julien Berthier scie les poteaux inutiles et les prélève. Puis il réajuste les panneaux de telle manière que le piéton ou l’automobiliste ne soit pas lésé. Ce sont des «corrections opérées sur des panneaux de la ville, dans une logique de simplification du paysage», avance le dossier de presse.
Ni vu ni connu, Julien Berthier opère de légers déplacements dans l’espace public et œuvre pour le bien collectif. «Mon geste est ambigu, reconnaît l’artiste, rencontré la semaine dernière devant un café, place de la République. Il est illégal mais c’est un "forfait du bien". Ce n’est pas juste un geste de colère. J’aime le flou entre le bien et le mal - et mon travail parle de cette ambiguïté.» [...]"
MERCIER Clémentine, Les ateliers urbains de Julien Berthier, 11 février 2015, Libération Next.
Le projet
Ici, le spectateur découvre une sorte de radeau-oasis. Mais l’oasis, cet espace prometteur et confortable au sein d’un paysage désertique, est entièrement fabriqué, avec de la fausse pelouse et une plante en plastique. En revanche, un déplacement est possible, en raison des roues qui y sont installées et d’un effort commun : celui de pousser et guider le radeau. Rêve et effort, individualisme et communauté, voilà les deux forces qui se tiennent ensemble sur ce radeau, en attente d’une rencontre.