Félix Ramon Super Noyaux Unis
Collège Beaumarchais (Meaux)
2023
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L’artiste
« Après avoir fait un post-diplôme au Studio National d’Art Contemporain, le Fresnoy, où je m’étais spécialisé dans des projets artistiques multimédia dans lequel la machine technologique avait une place centrale, j’ai pris le contre-pied de cette pratique. En prenant du recul, j’ai repensé simplement la question de ce que devait être l’art. J’ai décidé de mettre la relation humaine directe au centre de ma pratique artistique. Par le biais d’actions performatives basées sur l’interaction orale et physique, je fais la promotion de l’improvisation collective comme matière sensible et féconde. Avec comme fil conducteur principal, le développement d’un récit. A force de tout vouloir contrôler, il nous est difficile d’être spontané, nous perdons nos facultés de lâcher prise qui est l’élément fondamental pour construire de nouvelles idées. Le processus mental de l’imaginaire est le socle pour développer un esprit critique, être capable d’inventer (imaginer) des alternatives à ce qui nous est proposé. L'improvisation est une pratique empirique basée sur le lâcher prise, cette prise de risque impose l’acceptation du raté et du bancale, s’éloigner du concept de perfection si cher à l’art contemporain et revenir à l’écoute et au sensible (les sens), et donc à l’interaction humaine. »
« Nous avons réussi à faire une expérience humanisanteavec les élèves », « transmettre une passion est un art »,« Je pense qu'ils s'en rappelleront et que cela influeradans leurs vie. Ils sont à l'âge du jugement, peut-êtreque s’ils avaient été un peu plus jeunes cela aurait étéplus facile. » - Felix Ramon»
« Progrès dans la cohésion et la façon de communiquer entre eux », « Cela a pu m'aider à avoir une approche et un contact différents auprès de certains élèves. », « meilleure estime de soi, expression orale plus fluide » - Sandrine Benoit-Janin (enseignante SEGPA) « J’ai appris que l’art n’était pas si nul. » - Ibrahim (élèves) « L’artiste est super gentil, il explique bien les choses et il donne des conseils. » - Emmy (élèves) « J’ai appris que les oeuvres ça coutent chères, mais que c’est léger à porter. » - Ireya (élèves)
Le projet
Création de masques et costumes de super-héro·ïne·s, performance, photographies devant des monuments parisiens. Le projet a débuté par une rencontre entre l’artiste et les jeunes, atelier durant lequel iels devaient répondre à un questionnaire proposé par Felix sur le personnage imaginaire qu’iels souhaitaient incarner. Cela lui a permis de mieux les connaitre, mais aussi d’entrer doucement dans le thème du projet. Par la suite, la classe a visité l’exposition des oeuvres d’Orange Rouge de la saison 2022-23 à Poush (Aubervilliers). L’artiste en a profité pour les interviewer un·e par un·e, puis pour pique-niquer tous·tes ensembles.
Durant le deuxième atelier au sein de l’établissement, les adolescent·e·s et l’artiste ont discuté des changements qu’iels souhaiteraient opérer dans leur vie quotidienne. Les jeunes ont pu ensuite créer des costumes façons super-héro·ïne·s, composés de masques et plastrons, de manière à devenir leurs propres «sauveur·se·s » ou « super-héro·ïne·s », lors des ateliers postérieurs. Pour clôturer le projet, les élèves ont passé une journée entière en compagnie de Félix à Paris. Tout d’abord, iels ont pu voir le parvis de l’Assemblée Nationale, puis se rendre à la Grande Galerie de l’Évolution ainsi que les Grandes Serres du Jardin des Plantes de Paris. Dans chacun des lieux, les élèves ont été photographiés vêtu·e·s des costumes.
Photographies du projet : Nicolas Giraud et Orange Rouge
