Jochen Dehn Une page ne finit jamais (début d’une histoire d’amour)

Collège René Cassin, Noisy-le-Sec (93)

2012

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

Jochen Dehn travaille avec et dans ce qui existe déjà, autour de lui, et de fait, autour de nous. Il intervient là où on l'invite, avec des objets ou faits divers, qui l'obligent à inventer des gestes et à oublier son propre discours. C'est à l'usage qu'il s'intéresse ; celui des choses et des mots, pas leur essence, ni leur définition. Ses interventions promeuvent le trébuchement, le hasard, le quiproquo et l'échec ; ce sont avant tout des expériences d'une science qui tend à créer des matières molles.
Jochen Dehn est aussi conteur et performeur. Inventeur, explorateur, il fait des démonstrations, cherche à repousser les limites de la connaissance, conduit son public vers des scénarios improbables.Les objets et informations qu'il utilise au cours de ses performances, ont souvent les qualités d'une conversation pièce, c'est à dire des objets à partir desquels on parle, placés là pour être évalués et commentés.

« Le fait de commencer à partager une idée, un sentiment, un effet avec des autres me semble avoir constitué un pas vers la libération. Leur accueil, leur complicité m'ont ému. Et je suis heureux d'avoir vu avec chacun d'entre eux une augmentation de leur capacité à prendre une position et à la défendre devant les autres»

Jochen Dehn, artiste

Le projet

Jochen Dehn et Loreto Martinez Troncoso sont artistes-performeurs. Ils se côtoient et se suivent depuis longtemps. Naturellement, leur participation au projet Orange Rouge et leur présence dans l’espace d’exposition les ont menés à proposer un travail conjoint dans lequel ils croisent leurs expériences.

Il s’agit d’une performance construite à partir des séances réalisées avec les adolescents, restituée ici à travers les éléments qui nécessairement la compose : de la sueur et des sentiments, un peu de nostalgie, quelques ondes et un brin de on-ne-sait-quoi, une articulation qui prend pour prétexte la conversation piece.

 

Présentation de la performance rédigée par les auteurs :

« C’est quelque chose comme une fête, une comédie musicale peut-être, c’est pour vous ! Et pour vous, qui avez l’habitude de venir à ce genre de rendez-vous, aussi. Quant à nous, comme nous ne sommes pas, nous ne pourrons pas et nous n’avons pas l’intention de l’être, ni eux ni vous, on peut dire que oui, nous ferons comme d’habitude.
Dans les années 80/90, les foyers américains étaient traversés par une mode de décoration d’intérieurs qui consistait à déposer une chose dans l’entrée, la première pièce que l’invité pénétrait. Ces objets déposés s’avéraient décalés, dérangeants, vilains ou tout simplement sans goût. Ils constituaient des obstacles visuels permettant d’engager la discussion. Ils étaient des supports et des embrayeurs de dialogue qui déterminaient l’invité à rester ou à partir et amenaient l’hôte à moduler son accueil en fonction. On appelait ces objets: Conversation pièces. »

 

Le projet est soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».