Maxime Thieffine Les pièces d’identités

Collège Colonel Fabien, Montreuil (93)

2012

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

Diplomé en Etudes cinématographiques et audiovisuelles à Paris III, il a enseigné dans la même université l'analyse et l'esthétique de l'image (2000- 2003). Il a été étudiant au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains (2003-2005), en résidence à Mains d'Œuvres (2006) et à l'école d'art de Rueil-Malmaison pour Synapse (2007). Il a eu sa première exposition personnelle au Commissariat à Paris en 2009 et a participé à diverses expositions collectives en France ou à l'étranger.

« C’est grâce aux retours de Mme Castells que j’ai compris qu’ils prenaient réellement du plaisir, que l’atelier avait soudé le groupe et qu’ils étaient vraiment fiers d’avoir finalisé les personnages. Il est vrai qu’ils ont parfaitement tenu le rythme et le cadre de travail. Je suis fier et content de ce qu’ils ont fait.»

Maxime Thieffine, artiste

Le projet

Maxime Thieffine travaille la rencontre du corps avec l’image et sa matérialité dans l’espace d’exposition, sous forme d’objets, de photographies, de vidéos ou d’installations. Réalisée sur les mêmes principes, il présente donc une œuvre qui se compose des photos qu’il a prises du travail des adolescents :

 

« Ils ont travaillé à composer un personnage à partir d’une image qu’ils devaient traduire aux moyens des objets : outils habituels que l’on trouve dans une salle de classe (papeterie, ustensiles divers), d’autres plus fantaisistes et colorés, commandés pour l’occasion puis d’autres issus de mon atelier, mis à leur disposition. Ils se sont donc retrouvés à travailler selon ma méthode, avec la pauvreté et la frustration que cela engendre pour faire figurer à partir de peu ou d’objets tout bêtement. Par exemple : utiliser des crayons mais comme objets. L’autre contrainte forte était de ne pas coller les éléments entre eux mais de trouver des solutions pratiques de substitution. Ce qui importe c’est ce chemin qu’ils ont trouvé entre la source d’inspiration et le résultat, pas le résultat lui-même.
Il y a donc eu manipulation et transformation d’objets et de couleurs pour arriver à des personnages. Tous différents. Leur personnages sont à eux, ils les ont exposés dans leur collège, ils ont organisé l’accrochage et le vernissage. Par la photographie, je recombine des traces visibles de leurs gestes pour nourrir les miens.
Le titre pointe la question évidente de « Qui a fait quoi ? ». En sachant que nos identités se sont imbriquées dans ce cadre et dans ce temps de travail. Ils ont fait quelque chose qui n’est pas dans l’exposition. J’ai fait quelque chose, ensuite, à partir de leur travail qui entre dans mon travail. Le pluriel du titre renvoie aussi bien au morcellement, que ce soit celui du travail à partir du personnage, de l’enfant ou de l’artiste. L’identité, comme le travail, se construit à partir de ce qui est là, donné. Cette œuvre est un moment du travail, avec le monde et les autres. » (Maxime Thieffine)

 

Le projet a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».