Philomène Hoël En attendant la vraie vie / Paradise hour

Collège Alain Fournier, Paris (11e)

2019

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L’artiste

Philomène Hoël (née en 1985 en France; vit et travaille à Londres) associe film et performance pour actionner la dimension cinématique d'un espace ou d'une situation et mettre en scène des scénarios de crise du réel. Fascinée par les conflits d'identité et la construction subjective, Philomène Hoël complexifie délibérément l'interaction entre son, image et performance: c'est l'idée du désir impossible de dissoudre le soi dans un autre qui pose la question de l'étrangeté dans l'être et la mise en scène de son existence.
Philomène fut invitée à performer de manière internationale et pour des espaces d'art très variés comme Gallery SO ou Chalton Gallery à Londres, le Carreau du temple et DOC à Paris, le centre d'art contemporain Casino-Luxembourg au Luxembourg, Schwarzwaldallee Basel et le musée Kunst(zeug)Haus en Suisse.
Elle prépare actuellement un doctorat pratique à l'Université de Reading en collaboration avec LUX, une coopérative cinématographique londonienne. Son projet de doctorat, intitulé Is It Your Hand Or Is It My Hand? ( est-ce votre main ou la mienne?), est basé sur une conversation de l'artiste avec le cinéaste américain Stephen Dwoskin (1939-2012). Par ailleurs, Philomène Hoël dirige Out of One's Cinema, un programme de projections expérimentales en dialogue avec le travail de Dwoskin et le sien.

Le projet

Philomène Hoël et les adolescent.e.s de la classe ULIS du collège Alain Fournier (Paris, 11e) ont exploré ensemble le processus de fabrication possible d’une identité à travers de multiples déguisements.Durant plusieurs jours les élèves se sont familiarisés avec le jeu de la performance leur permettant de revêtir leur nouvelle identité en perpétuelle construction. Au cours de cette semaine de recherche personnelle les jeunes se sont amusés à interchanger les identités des un.e.s et des autres. Le projet de l’artiste n’était ni d’imposer une identité à chacun.e ni de définir un « rôle » ou une identité « fixe », mais plutôt de laisser libre-court à l’imagination des adolescent.e.s en s’inspirant des différents matériaux mis à leur disposition. Cette intention établie en amont a permis aux jeunes de développer leur propre sensibilité autour d’une identité imaginée par eux.elles-mêmes et a donné lieu à des performances collectives où se sont mêlés échanges et improvisations. En utilisant la vidéo et la photographie, Philomène Hoël a capté les différentes étapes de ces performances quotidiennes en traçant un fil narratif, une pièce finale où fiction et documentaire se rejoignent intimement.

 

Photographies : Nicolas Giraud