Jean-Roméo Kamptchouang Ngamo SAY MY NAME

Collège Suzanne Lacore (Paris 19)

2021

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L’artiste

Né au Cameroun, Jeanne KAMPTCHOUANG y vit jusqu’à l’obtention d’un DEUG en biochimie. Sa rencontre avec l’artiste Paul
Awassumé lui impose alors de réorienter son parcours vers son autre passion : l’art. Le scepticisme de ses parents le pousse à quitter le Cameroun pour le Bénin où il s’installe et développe enfin sa pratique artistique tout en se questionnant sur son avenir. Avide de connaissances, il part en France en 2013 passer son concours d’entrée à l’ESACM où il obtient le DNSEP en 2017. L’année suivante, il intègre Bain d’Huile : les ateliers logement de la ville de Clermont-Ferrand.

Le projet

L’artiste Jean-Roméo Kamptchouang a proposé aux jeunes du dispositif ULIS du collège Suzanne Lacore, dans le 19ème
arrondissement de Paris, de réfléchir à un projet autour du territoire. L’artiste a tout d’abord fait part aux jeunes de son étonnement concernant la liste des noms des saint.e.s présent sur les calendriers. En effet, en observant un calendrier et en échangeant, le groupe est arrivé à la conclusion que cette série de noms était insuffisante et non représentative du paysage hexagonal. Les jeunes et l’artiste ont donc décidé de créer un calendrier contemporain, plus représentatif, avec des traits beaucoup plus proches de ceux qu’il.elle.s peuvent observer dans leur entourage. Ainsi, il.elle.s ont commencé le projet en se baladant au sein de leur collège et à l’extérieur, dans leur quartier, afin de collecter le maximum de prénoms ou de noms possible. Cette étape avait pour but de sortir les jeunes de leur bulle, pour aller vers l’autre. Après cet épisode de rencontre et d’échange, a suivi un travail d’esquisses, d’ébauches du type de territoire dans lequel il.elle.s souhaitaient être. Sur la grande toile toute blanche, étalée au sol, sont apparues alors des routes, des chemins de fer, des aires de jeux, des maisons, des hélicoptères, des bâtiments, des forêts, des piscines, des rivières, des vélos, des oiseaux, des voitures, des mers, des lacs, des soleils… et même des dinosaures. La dernière étape a été le moment tant attendu par les jeunes. L’heure de la couleur, de la peinture même. Tou.te.s devenu.e.s architectes, technicien.ne.s en travaux publics en herbe, il.elle.s se sont tou.te.s très vite emparé.e.s du matériel pour donner forme et lumière à leur monde. Dans le même temps, les habitants, au travers de leurs prénoms ou noms ont pris place au fur et à mesure sur le territoire imaginé. Le résultat est une gigantesque cartographie à l’intérieur de laquelle chacun.ne peut lire son nom et celui des autres, une sorte de territoire vu du ciel, pensé et construit par le groupe.

 

 

Photographies : Nicolas Giraud