Samira Ahmadi Ghotbi Ta main dans la ruche

E.R.E.A Alexandre Dumas, M.A.V.I.P, Paris (15e)

2019

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L’artiste

Samira Ahmadi Ghotbi, née en 1985 à Mashhad (Iran), obtient, après avoir étudié la peinture à la faculté d’art et d’architecture de Téhéran, son DNSEP à l’École supérieure d’art de Clermont-Métropole. Elle intègre la Coopérative de recherche de l’ESACM après son diplôme. Elle traite les documents historiques afin de réinterpréter le passé dans le contexte politique et social contemporain. Par le biais de la performance, la vidéo, et la peinture, elle s’approprie les histoires familiales ou culturelles, petites ou oubliées, pour révéler une image impalpable qui oscille entre le passé et le présent, et qui résiste à l’effacement.

Le projet

Pour son projet avec les jeunes du dispositif M.A.V.I.P de l’E.R.E.A Alexandre Dumas, l’artiste Samira Ahmadi Ghotbi s’est inspirée du lieu scolaire professionnalisant dans lequel évoluent les adolescent.e.s pour les inviter à penser et élaborer un projet artistique en rapport avec leur quotidien.

 

Dès lors la relation entre l’établissement scolaire et l’école de cuisine a permis de faire émerger un projet autour d’une table à manger fictive. La visite des ruches archaïques (exposition temporaire Dernier repas à Pompéï au Musée de l’Homme) ainsi que l’apport de plusieurs essais et sources poétiques, comme les illustrations du conte arabe Kalila et Dimna, ont été aux fondements de l’élaboration de ce projet artistique. Les adolescent.e.s ont commencé à développer une table de repas commune, où pouvait s’inscrire leur imaginaire, en s’inspirant du thème de la chasse d’un oiseau présent dans l’ouvrage de V. Despret et des différents éléments vus au moment de la visite de l’exposition. A partir de là, les adolescent.e.s ont conçu de multiples formes tels que des histoires écrites, des dessins ou encore des sculptures. Ces formes ont été directement posées sur la nappe de la table, qui se développait elle aussi à mesure que le projet avançait. Cette nappe est devenue un outil d’enregistrement de leurs échanges. En captant la mémoire collective du groupe, cet objet évoluait au rythme des relations qui se tissaient petit à petit autour d’elle.

 

Photographies : Tom Cazin