L’artiste
Sarah Nefissa Belhadjali a étudié les sciences du vivant à l'Université Pierre et Marie Curie avant de poursuivre sa formation aux Beaux-Arts de Paris où elle s'est spécialisée dans des pratiques collectives et performatives. Après un séjour à la School of the Art Institute, elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris avec mention spéciale du jury en 2016 et obtient le Prix Aurige Finance des Amis des Beaux-Arts de Paris la même année. En développant des compétences de manager et curatrice étroitement liées à sa pratique artistique, Sarah Nefissa Belhadjali fédère un réseau d’artistes et de professionnels, créee des relations ainsi que des interactions durables. Dans cette multiplicité d’identités, l’artiste incarne une nouvelle tentative de survivance à la précarité du monde de l’art par le biais de l’hybridation de sa pratique avec d’autres domaines. Sa démarche est multimédia et inclue objets, dessins, vidéos qui s'articulent toujours entre eux pour créer des contextes immersifs à l'échelle 1:1.
Son travail a été présenté lors d'expositions collectives en France (Palais de Tokyo-festival Do Disturb-, La Panacée, Le DOC !, Palais des Beaux-Arts de Paris, galerie AMAC Projects, Galerie de Multiples, Fondation Brownstone) et à l'étranger à Turin (The Others Art Fair) et Berlin (Mindscape Universe space project) ainsi qu'en ligne au sein du Virtual Dream Center. Elle a également donné des conférences et performances en France (Centre Pompidou -MUSEUM LIVE-, la Villette, Abbaye de Maubuisson, Ecole EAC, Institut Français de la Mode). Son travail a fait l'objet de nombreuses publications (Zérodeux, Revue Profane, Magazine Magazine, Take Care Magazine, Les Inrocks, Metal Magazine, The Steidz Magazine, Code Southway 2.0, GoOut ! Mag). Elle est en résidence au sein de l'association Orange Rouge pour l'année 2020 et à l’Abbaye de Maubuisson entre juillet et septembre 2020.
Le projet
L’artiste Sarah Belhadjali et les élèves de la classe U.L.I.S du collège Georges Brassens (Sevran, 93) ont, dans un premier temps, expérimenté plusieurs protocoles de travail tout au long du projet sans leur donner de but définitif. Ces essais ont permis aux adolescent.e.s de se confronter au travail artistique et collectif qui était l’intention première de l’artiste. Ce faisant, les adolescent.e.s ont pu réfléchir et discuter autour des formes de collaboration auxquelles ils et elles ont participé lors de leurs ateliers. En partant du principe du jeu « squiggle », inventé par le psychanalyste anglais Donald Winnicott (qui consiste en un processus de co-création entre l’artiste et les élèves basé sur un échange mutuel), Sarah Belhadjali a inventé des méthodes et créé des espaces d’écoute et de discussion à l’intérieur desquels les adolescent.e.s ont pensé à haute voix tout en associant leurs envies avec les formes produites. Le medium du dessin et de l’écriture a été le point de départ pour apprendre à se connaître et à mettre en exergue les dynamiques qui se mettent à l’œuvre lors d’une création collective. L’artiste a enregistré leurs nombreuses discussions qui n’ont cessé d’évoluer avec le temps afin de composer, par la suite, une pièce sonore qui trace les relations qui se sont construites tout au long du projet.
Le projet a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».
Photographies : Nicolas Giraud