I.M.E Les Moulins Gémeaux, Saint-Denis (93)
2020
L’artiste
Tiphaine Calmettes (née en 1988) vit et travaille à Paris. À travers sa pratique de la sculpture, de l’installation, et de formes performatives sous forme de repas, elle s’intéresse au rapport que nous entretenons avec notre environnement. À travers l'alimentation, elle aborde l’interdépendance entre les formes de vie et le statut de ces dernières dans notre considération des êtres animés.
En s’entourant de chercheurs·ses, notamment en anthropologie et histoire, elle s’intéresse à la manière dont nos modes d’être au monde peuvent être repensés en ravivant des pratiques et des savoir-faire oubliés. Elle cherche à mettre les récits en chair sous la forme d'expériences collectives.
Elle est lauréate du Prix Aware 2020. Ses œuvres ont été exposées notamment à La Galerie CAC (Noisy-le-Sec), à La Panacée MOCO (Montpellier), à la Zoo galerie (Nantes), au Kunstwerk Carlshütte (Büdelsdorf, Allemagne), à l’École normale supérieure de Lyon, avec la Biennale de Lyon 2019.
En 2020-2021, elle a exposé au Centre Céramique contemporaine La Borne (Henrichemont), à Ygrec ENSAPC (Aubervilliers), à L'IAC (Villeurbanne) et au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière (Beaumont-du-Lac) ; elle a également été en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers de janvier à septembre 2021.
http://tiphaine.calmettes.syntone.org
Le projet
Tiphaine Calmettes a proposé aux jeunes de travailler sur la question du masque et du totem en essayant de comprendre quels rôles ces objets ont joué à travers différentes civilisations et cultures. La recherche et les expérimentations autour de ce thème ont amené chaque jeune à réaliser son propre masque. Certains masques ont été réalisés en céramique tandis que d’autres ont été réalisés en pâte à tarte en étant donc comestibles.
L’acte d’ingéstion de son propre masque inspiré d’animaux et de végétaux s’inscrit dans la recherche de l’artiste autour de notre besoin d’autres corps et d’autres espèces pour nous maintenir en vie, tant au niveau de l’alimentation que de la multitude de micros bactéries qui nous habitent.
Photographies : Tom Cazin