Hermine Bourgadier Cosplay

Hermine Bourgadier travaille sur la société du divertissement et de la consommation, sur l’ennui et l’oubli de soi, et d’une façon plus générale sur l’idée du bonheur tel qu’il nous est proposé aujourd’hui dans notre société occidentale. L’artiste continue de s’intéresser à son thème fétiche, l’univers des jeux, qu’elle explore depuis quelques années avec, notamment, les turfistes, les combats de coq et les jeux vidéo dont la série intitulée Street fighters qui l’a fait connaître en 2006. Adepte d’une forme d’anthropologie poétique, l’artiste sonde le rapport entre l’espérance individuelle et les formes ritualisées du risque. Il faut pour cela des images du monde tel qu’il s’organise dans l’esprit de ceux qui croit en leur chance.

L’idée générale de l’artiste était celle d’un travail sur le divertissement chez les adolescents et plus particulièrement sur le «Cosplay» (Costume-Player), activité originaire du Japon qui consiste à se déguiser en son héros de manga préféré. Pour cela, elle a mis en place un protocole qui a consisté à leur demander de ne choisir qu’un attribut de leur héros favori avec lequel chacun a été individuellement photographié de trois quarts en portrait à mi-corps. La lecture de l’image est ainsi troublée. Le déguisement devient ici un prétexte où ce qui est visé est bien l’élève lui-même et non pas son héros.