Charles Lopez Dérives
Collège Jacques Prévert, Paris (6e)
2011
« Outre les liens de complicité qui se sont installés entre les enfants et moi, je constate que ce type d’exercice les oblige à s’ouvrir les uns aux autres, et à cultiver leur confiance en soi, à développer leur imaginaire personnel. [...] Je ressors personnellement avec une grande satisfaction quant à cette expérience, tant le fait d’avancer en groupe permet de déconstruire des automatismes, de réinvestir une part d’inconnu dans les projets, mais aussi de reprendre les choses sous un autre angle avec des enfants de cet âge là, sans codification particulière et sans spéculation intellectuelle.»
Charles Lopez
Charles Lopez joue avec les mots, les objets, les informations scientifiques ou les repères géographiques, afin de mieux perdre le spectateur. Il adopte la stratégie de la dispersion pour renverser les données et inverser les directions. Avec les élèves, il a travaillé sur la topographie. Il leur a notamment distribué un plan de Paris sans indications, les laissant inscrire des trajets sur une carte labyrinthique. A partir des résultats graphiques, individuels et aléatoires, il a réalisé une série de plaques en plexiglas chacune ayant une découpe différente. Ces outils s’apparentent à des normographes et permettent de redessiner de nouveaux parcours. Sur chaque tranche, on peut voir le passage des feutres gouache. Cette superposition de couleurs laisse le spectateur imaginer le dessin final réalisé collectivement : une projection abstraite de territoires inattendus.
Réalisé avec les élèves en Ulis au collège Jacques Prévert, Paris 6e : Lucrèce, Matthias, Clément, Sira, Eulalie, Léo, Jessica, Dorsaf, Tamia, Eglantine et Madame Sylvie Atlan.