Aëla Maï Cabel  À la recherche de nos récits oubliés 

Collège La Maillière (Lognes)

2022

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L’artiste

Né·e en 1995, Aëla Maï Cabel travaille en Haute-Vienne, en Corrèze et à Paris. Iel travaille autour de plusieurs savoir-faire acquis maladroitement auprès d’ami·exs et de rencontres. Iel tente de créer des espaces narratifs et invite autrui·e à se joindre à ces récits pour penser ensemble des fictions qui permettent de questionner nos rapports de production d’objets et de formes, nos rapports au territoire. Cela peut passer par la (re)transmission de savoirs vernaculaires, de savoirs oraux, de récits, de légendes et de rites incorporés aux modes de vie que nous essayons d’avoir à présent. Aëla utilise des techniques comme la teinture textile végétale et minérale, des techniques ancienne d’émail au lait ou à la cendre, quelques connaissances en vannerie, les savoirs du travail de la laine, la cueillette. Au sein de cette mosaïque de matières plurielles faites de tissus teints, de céramiques, d’objets glanés et d’auto-éditions qui, c’est toujours le faire soi-même qui prône et qui importe plus.

Le projet

L’installation créée par les élèves du collège La Maillière à (Lognes – 77) et Aëla Maï Cabel est composée de céramiques sigillées et émaillées au lait, d’un patchwork de textiles de seconde main teints en teinture végétale , ainsi que d’une édition-fanzine imprimée à la photocopieuse.
Les élèves ont pu expérimenter des techniques artisanales et ancestrales comme la teinture naturelle à partir de plantes du Limousin, le façonnage de la terre. Cette approche technique a nourri une réflexion intime sur les manières de raconter des histoires, de s’approprier des récits qui nous précèdent.
Cette installation est une ode à la défense de tous les espaces et les vivants, l’eau, les sols, et les humain·es Un lieu de refuge et de conciliation.  Elle s’ancre dans la réalité de l’apocalypse climatique que nous vivons. Les pièces réalisées ont servi de point de départ à la transmission de savoirs, à la rencontre et à l’attention renouvelée, portée aux éléments nécessaires à leur réalisation : l’eau, la terre, les végétaux.
Le fanzine retrace un peu de cette histoire collective, journal de bord de l’apprentissage et des récits étudiés.

Photographies du projet : Tom Cazin