Gabriel Moraes Aquino Le Paradis est ici

Né et élevé à Rio de Janeiro, Brésil en 1994. Vit et travaille à Paris, France depuis 2017. Gabriel Moraes Aquino cherche les possibles croisements et formes entre les échanges intimes et l’impermanence des habitations temporaires. Ses références proviennent de ses voyages, des histoires racontées et non racontées, de sa collection d’images, de textes personnels et retranchés, de matériaux bruts et récupérés. Ces éléments lui permettent de démontrer comment les actions d’un événement ou d’un contexte, à travers ses irrégularités et ses vestiges, peuvent affirmer une trace d’un temps et d’un lieu particuliers : qui d’une manière ou d’une autre intègre et transforme une expérience. Afin de révéler d’éventuels aspects simples et variations d’un contexte, il présente souvent son travail sous forme d’actions performatives et d’installations mêlant différents supports, objets et témoignages de sa présence. 

Gabriel Moraes Aquino a guidé les élèves du collège Denecourt à (Bois-le-Roi – 77) vers la notion de paradis, ouvrant un éventail de mondes parallèles possibles. Chaque séance était rythmée par une question et une mise en action de cette notion par des collaborations : écouter un paradis, partager un paradis, devenir un paradis, danser un paradis. Les élèves ont notamment participé à une séance d’expression corporelle de danse hip-hop proposée par un ami et collègue de l’artiste, Nicolas Faubert. Ils et elles étaient invité·es à percevoir leur environnement d’un autre point de vue, à penser les choses comme si elles étaient à l’envers. Au fur et à mesure, la matérialité paradisiaque s’est étayée : des objets, des costumes, des textes, jusqu’à une grande parade filmée par l’artiste. Il présente ici ce film, accompagné par un ensemble d’accessoires, pancartes et costumes, que les élèves ont créés pour l’occasion.

Les adolescent·es ont remporté le premier prix de l’édition 2023 de Slame de ton collège grâce à leur performance réalisée avec Gabriel Moraes Aquino.

Photographies du projet : Tom Cazin