Gaëlle Leenhardt Rite primitif

Collège La Mare aux Champs, Vaux-le-Pénil (77)

2018

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L’artiste

Gaëlle Leenhardt, artiste française, est née en 1987 à Paris. Après des études à l’école nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles, elle part en Serbie dans le cadre d’un échange avec les Beaux Arts de Belgrade, et s’y installe pendant cinq ans. Le contexte historico-culturel de cette ville et plus largement de l’ex-Yougoslavie enrichira et donnera une tournure significative à sa pratique artistique actuelle. Les premières étapes de la démarche de Leenhardt est proche de celle d’un archéologue : elle vit le lieu et s’en imprègne. Suite à un travail de recherche et de rencontres, elle traduit plastiquement ses émotions et questionnements par la forme d’installation in situ. Tant le contexte historique qu’architectural, archéologique, sédimentaire et humain sont déterminant pour sa production. L’artiste utilise différents médiums issus du domaine de la construction. À son travail, elle intègre également des éléments trouvés sur place, résonnant avec le contexte même de la création de ses œuvres. Du fait de leur poids et de leur taille, une grande partie des sculptures produites est amenée à disparaître. Ses sculptures sont sous tension, souvent au bord de la chute, de la rupture ; elles sont éphémères. Cependant, certains fragments subsistant sont ensuite injectés dans de nouvelles formes. La photographie devient un outil permettant de garder une trace, une empreinte de ce travail fugace. Gaëlle Leenhardt a régulièrement participé à des expositions individuelles et collectives, prenant ainsi part à divers projets artistiques en France, en Belgique et en Serbie et collaborant avec des artistes et institutions de ces pays.

Ses récentes expositions incluent :"Séquence métamorphique", Treignac Project, Treignac, 2019 ,"A creux perdu",Bim slavija, Belgrade, 2019; "Les sols acides", Island, Bruxelles, 2018; "La fosse aux lions", Tonus, Paris, 2018; Paris international avec Tonus, Paris, 2017 (exposition collective) "Dirty water", Soej Kritik, Liepzig, 2017; "Glorious ruins", Kvaka 22, Belgrade 2017; "On choisit pas sa famille/You don't choose your family", Atelier Acturba, Paris, 2017 (exposition collective) ; "Ležerna razmjena bez panike", Galerija savremene umjetnosti Charlama, Sarajevo, 2017 (exposition collective); "Some of my best friends are germs", DOC, Paris, 2016 (exposition collective); "Team Building", galerie KM8, Belgrade, 2016 (duo avec Dusan Rajic)...

Le projet

Gaëlle Leenhardt s’est inspirée de sa pratique de sculptrice pour penser un projet collaboratif autour de la terre. Elle a ramené de la terre d’Houlgate en salle de classe afin d’initier les adolescents du collège la Mare aux Champs à Vaux-le-Penil, à l’utilisation de la matière et se familiariser avec ce qu’elle peut avoir de repoussant ou d’attirant. Ils sont passés par toutes les étapes du travail de la terre : de la réhydratation, à la mise en ensemble et au polissage. Ils ont sélectionné ensemble ce qu’ils souhaitaient garder et détruit le reste des productions pour le réinjecter dans une œuvre collective. Ils ont ensuite construit un four dans la cour de l’école. L’important était le processus de travail et les différentes étapes de réalisation plutôt que le résultat.

 

Photographe : Nicolas Giraud