Lucie Khahoutian Alphasor

Collège Daniel Mayer (Paris 18)

2021

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L’artiste

Lucie Khahoutian est une artiste visuelle née à Erevan en 1990. Après un parcours à l’école Minas Avetysuan pour les arts appliqués elle reçoit son Master en Arts Visuels de l’université Américaine de Erevan en 2013. 
Sa pratique mélange collage, photographie, textile et installation. Son corps de travail questionne l’identité visuelle Caucasienne tout en le confrontant à des codes contemporains issues d’une culture occidentale. Dans ses compositions digitales, Lucie Khahoutian provoque la rencontre d’éléments étrangers comme pour mettre en exergue la transposition d’une culture dans un nouveau pays d’accueil. A l’instar d’une communauté déplacé, le voyage des composantes du collage suit un trajet migratoire qui donne lieu à des mélanges plus ou moins organiques, témoins d’un cosmopolitisme parfois mis à rude épreuve.
Attachée au lien entretenu entre la conception de ses oeuvres et la forme de leur représentation, Khahoutian travaille régulièrement sous la forme textile. Tapis, rideaux, couvertures, autant d’éléments évocateurs de l’intime, du foyer, invitant le spectateur à se plonger dans un espace tangible, bien qu’en déplacement permanent.

Elle a récemment été finaliste des prix Résidence BMW (FR), The New Vanguard (USA), Voies Off Arles (FR), Cosmos Award Arles (FR), ou Hyères Fashion and Photography Festiva (FR), et gagnante des concours Prix PICTO pour la Mode (Dotation des métiers d'art), Emerging Talents (Rome, Italie), Spotlight Award (Dublin, Ireland), Fotografia Europea (Regio Emilia, Italie), Krakow PhotoMonth (Cracovie, Pologne). Ses expositions sont présentées par des institutions telles que le Musée d’Art Contemporain à Rome, le le Musée d’Art Contemporain à Moscou, l’Aperture Gallery (NY), La Fondation Fiminco (FR), Red Hook Labs Galerie (NY), ou des festivals tels que Vogue Photo Milano, Circulation(s), Arles, Mois de La Photographie Los Angeles, ou Unseen Amsterdam. Son travail est présenté dans des publications incluant Foam Magazine, Dazed and Confused, El Pais, Internazionale, The British Journal of Photography, I-D, ou Fisheye Magazine. 
Ses œuvres font font partie des collections de la Villa Noailles, FRAC Méca, Museum pour la Photographie de Tbilisi, fondation PICTO et du Palais Galiera.

Le projet

Ce projet imaginé et conçu par les jeunes et l’artiste a exploré des thématiques proches de la magie, du mysticisme et des traditions et aboutira à une restitution multimédia. Sujet vaste et riche, ces thématiques se prêtent à une pratique protéiforme et posent de nombreuses questions qui ont été explorées intellectuellement et plastiquement par le groupe : comment représenter l’invisible ? Quels outils pourraient permettre de jouer sur la perception et créer des illusionsd’optique ? Voir c’est croire ? Quel est le rôle de l’image dans la restitution de la vérité ? Déformer la vérité, est-ce mentir?

Ainsi, les jeunes ont eu l’opportunité de s’approprier des techniques et médiums variés pour réfléchir aux notions de représentation et de vérité : photographie, vidéo, collage, photomontage, retouche, trompe-l’œil, etc. L’artiste souhaitait amener les jeunes à réfléchir aux possibilités liées à l’image, en termes de construction ou de narration. Elle souhaitait, avec eux, questionner ce qu’on voit et leur montrer les possibilités narratives infinies qui peuvent être élaborées avec ce langage visuel, et notamment le pouvoir de suggestion, de persuasion et de manipulation de la vérité qui lui est lié. L’adolescence est une période où tout est constamment remis en question et où la candeur enfantine est mélangée à l’apprentissage des savoirs et à l’affirmation des opinions et des goûts. C’est donc une tranche d’âge idéale pour réfléchir à ces questionnements.

 

 

Photographies : Tom Cazin