My-Lan Hoang-Thuy Tape Faces

Le graphisme dans sa dimension technique occupe une part importante dans la formation et l’imaginaire de My-Lan Hoang-Thuy. Logiquement, c’est moins l’aspect communicationnel traditionnellement attaché à cette discipline qu’une interrogation sur la façon dont les signes et les images sont produits et diffusés qui a guidé ses recherches et l’a orienté vers les arts plastiques. La pratique du dessin est l’autre courant qui irrigue la pratique de cette jeune artiste formée à Duperré et aux Beaux-Arts de Lyon et de Paris. Ainsi, la dimension gestuelle qui anime une
ligne est un élément récurrent de son travail.
My-Lan HOANG-THUY est née en 1990 à Bourg-la-Reine. Elle est diplômée en arts appliqués de l’Ecole Duperré (2015) et des Beaux-arts de Paris (2018). En 2018, elle a été nommée au Prix des Amis des Beaux-Arts, elle a obtenu le Prix de photographie des diplômés puis a exposé au Salon de Montrouge. Elle a participé à la Biennale Artpress des Jeunes Artistes au Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne (2020). Ses œuvres sont dans les collections publiques du FRAC Aquitaine et de la Ville de Montrouge. Invitée par Simon Baker, My-Lan Hoang-Thuy prépare sa première exposition personnelle en institution à la MEP, Paris en 2023.

Tape Faces est le titre du projet de l’artiste My-Lan Hoang-Thuy et des jeunes du dispositif ULIS du collège Paul Painlevé à Sevran.
Le titre est un jeu de mots qui reprend la traduction anglaise de typographie, typeface, et le terme « faces », et fait référence au caractère autobiographique de chaque pièce réalisée. Les artistes et les jeunes ont transformé la salle de classe en une fonderie typographique artisanale. En commençant par une phase de collecte de matériaux et d’objets de leur quotidien ou proches de leurs centres d’intérêt, chaque jeune a choisi une lettre de l’alphabet qu’il.elle a créée de manière « sculpturale ».
Crayons, gommes, gobelets en plastique, morceaux de carton coloré, chutes de tissu, morceaux de pâte à modeler et images imprimées sur papier ont été assemblés pour réaliser un alphabet unique reflétant la personnalité de chaque participant.e du projet. Cet alphabet a ensuite été photographié lettre par lettre afin d’être utilisé de manière numérique. La typographie imaginée a ainsi été utilisée dans un livre pour écrire un texte décrivant l’atelier qui a été mené, et les protagonistes de ce travail.
Ce livre a été imprimé en plusieurs exemplaires et distribué aux jeunes. Un exemplaire a également été mis à disposition dans le CDI
du collège tandis qu’un autre se trouve dans la salle de classe de l’ULIS.

 

 

Photographies : Nicolas Giraud