L’artiste
Née en 1989, Alicia Zaton vit et travaille à Paris. Elle obtient son DNSEP à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris/Cergy, en 2014. Au cours de sa formation, elle fait un échange à la Cambre, à Bruxelles, en section sculpture.
En parallèle de sa pratique, elle travaille dans le social et l’enseignement artistique, ainsi que dans le domaine de la librairie ancienne. Lors de ses années de recherches, Alicia Zaton est passée par plusieurs pratiques et médiums ; commençant par la peinture et le dessin, puis s’ouvrant progressivement à la sculpture, l’installation, la photographie, l’édition ou encore la sérigraphie. Habitée par ses origines polonaises, son travail traverse différents corps. Elle développe un rapport empirique, intuitif et sensible à la matière, pour créer son propre langage dont le fil rouge n'est pas le mode d'expression, mais l'expression même. Depuis 2014, elle a exposé lors de plusieurs expositions collectives et personnelles, à Paris, Bruxelles et New York, ainsi qu’au 61e Salon de Montrouge. Elle a récemment participé à deux résidences «Les ateliers des Arques» et «La dent creuse», Bruxelles. Elle s’investit depuis sa création, il y a plus de quatre ans, au développement du DOC ! lieu de production et diffusion artistique autogéré. Elle a pu alors développer une pratique artistique collective au croisement de l’art, de la théorie et de la politique.
http://aliciazaton.com/
https://doc.work
Le projet
Alicia Zaton a développé son projet avec les adolescent.e.s du dispositif U.L.I.S du collège Jean Wiener (Champs-sur Marne) à partir d’une recherche iconographique sur le Moyen-Age autour de deux grandes thématiques : la violence (guerre, émeutes, force, protection) et les sentiments (peurs, secrets, amours). L’artiste a proposé aux jeunes de travailler à la construction de deux sculptures collectives monumentales faites à partir des chars d’assaut utilisés pendant le Moyen-Âge, l’une symbolisant l’amour et l’autre la colère. Parallèlement, il.elle.s ont travaillé à la création de leur propre animal totem à travers la production de masques en argile, encre de Chine et bitume s’inspirant des gargouilles du bestiaire médiéval. Les ateliers se sont terminés par une parade au sein du collège où les adolescent.e.s ont pu déployer le résultat de leur création collective.
Photographies : Tom Cazin