Fanny Gicquel Sans titre
Collège Georges Courteline (Paris, 12e)
2023
« Je suis très heureuse de cette expérience. Ça m’a fait énormément de bien de créer des morceaux de corps, (les sculptures) et les faire en bandes de plâtre comme un geste de réparation aussi. À mon échelle, je me suis sentie à ma place et je crois que ça m’a confirmé mon profond désir d'inscrire davantage mes oeuvres et mes projets à destination d'un public plus large mais aussi j'espère avoir des expériences dans des contextes d'hôpitaux ou IME. » - Fanny Gicquel
»
« La collaboration avec l’artiste s’est très bien passée, ce projet a favorisé les interactions et les échanges entre les élèves, cela a aussi permis d’unifier le groupe d’élèves. L’artiste a su s’adapter aux besoins des élèves, elle a su adapter à chacun pour que tous participent au projet. » - Marie-Hélène Juan (coordinatrice ULIS du collège)
« Pour ce projet, je pense aux photographies de geste de Janka Piotrowska, aux sculptures musicales et animées de Lolo y Sosaku, aux Méta-Matics de Jean Tinguely, aux objets performatifs et thérapeutiques de Lygia Clark. » – Fanny Gicquel
Fanny Giquel a guidé les jeunes à travers la réalisation de sculptures/objets à la présence précaire. Le corps de chacun a donc été un élément central aux ateliers, notamment via la prise de conscience de son corps avec des temps de réveils corporels dansés, ou bien la prise de conscience du corps des autres. Le groupe a tout d’abord dessiné à la craie le contour des ombres et des corps des autres. À partir de ces contours, des formes sculptées ont été créées à l’aide de carton découpé et renforcé avec des bandes de plâtre. L’artiste a également repris plusieurs formes de main dessinées et les a retravaillées en fer. Tous ces éléments ont été mis en mouvement par la présence les jeunes sous la
forme d’une performance. Iels les ont suspendus sur un fil et assemblés grâce à des aimants et des fils de fer colorés. La performance a eu lieu au collège en présence de trois classes ordinaires, des parents et du personnelle pédagogique. Les élèves ordinaires ont montré une grande curiosité et respect vis à vis du travail artistique et des jeunes de l’ULIS.
Photographies du projet : Tom Cazin