Fanny Gicquel Sans titre

Collège Georges Courteline (Paris, 12e)

2023

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L’artiste

Fanny Gicquel s’intéresse principalement aux concepts de relations, de langage, de soins et d’intimité. Elle crée des environnements, dans lesquels elle expérimente la présence entre les corps, l’espace et le temps de l’exposition afin de créer une nouvelle syntaxe qui interroge nos modes de relations. Ses œuvressculptural, souvent intégrées dans des performances combinant chorégraphie et improvisation, évoquent une sorte de perméabilité entre le soi et l’autre, l’intérieur et l’extérieur, l’humain et le non-humain.
Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Bretagne en 2018, Fanny Gicquel a présenté son travail lors de plusieurs expositions personnelle, notamment à Passerelle, Centre d’Art Contemporain (FR), à The left place the right space (FR), et à la galerie Hua International (Berlin/Beijing) qui la représente. Elle a été exposée dans Unworlding, une section spéciale de Frieze (UK) organisée par Cédric Fauq, ainsi qu’à la Cité Internationale des Arts (FR), à la Galerie Im Saalbau (DE), et au Beiqiu Contemporary Art Museum (CH), entre autres. En 2022, elle a remporté le prix « Gallery Weekend Beijing Best Exhibition Reward » à Pékin pour son exposition « Now, and then », ainsi que le Prix Hostcall grâce auquel elle a effectué une résidence à Fieldwork Marfa (Texas, États-Unis). Récemment, Fanny Gicquel a réalisé une exposition personnelle à Temple Bar Gallery (Dublin, IE) grâce au Prix Art Norac du Frac Bretagne dont elle a été lauréate en 2022. En 2023, elle a été en résidence aux Archives de la Critique d’Art (Rennes), où elle a travaillé sur un projet collaboratif présenté à la galerie Hua International en mars 2024.

« Je suis très heureuse de cette expérience. Ça m’a fait énormément de bien de créer des morceaux de corps, (les sculptures) et les faire en bandes de plâtre comme un geste de réparation aussi. À mon échelle, je me suis sentie à ma place et je crois que ça m’a confirmé mon profond désir d'inscrire davantage mes oeuvres et mes projets à destination d'un public plus large mais aussi j'espère avoir des expériences dans des contextes d'hôpitaux ou IME. » - Fanny Gicquel

»

« La collaboration avec l’artiste s’est très bien passée, ce projet a favorisé les interactions et les échanges entre les élèves, cela a aussi permis d’unifier le groupe d’élèves. L’artiste a su s’adapter aux besoins des élèves, elle a su adapter à chacun pour que tous participent au projet. » - Marie-Hélène Juan (coordinatrice ULIS du collège)

Le projet

« Pour ce projet, je pense aux photographies de geste de Janka Piotrowska, aux sculptures musicales et animées de Lolo y Sosaku, aux Méta-Matics de Jean Tinguely, aux objets performatifs et thérapeutiques de Lygia Clark. » – Fanny Gicquel

 

Fanny Giquel a guidé les jeunes à travers la réalisation de sculptures/objets à la présence précaire. Le corps de chacun a donc été un élément central aux ateliers, notamment via la prise de conscience de son corps avec des temps de réveils corporels dansés, ou bien la prise de conscience du corps des autres. Le groupe a tout d’abord dessiné à la craie le contour des ombres et des corps des autres. À partir de ces contours, des formes sculptées ont été créées à l’aide de carton découpé et renforcé avec des bandes de plâtre. L’artiste a également repris plusieurs formes de main dessinées et les a retravaillées en fer. Tous ces éléments ont été mis en mouvement par la présence les jeunes sous la
forme d’une performance. Iels les ont suspendus sur un fil et assemblés grâce à des aimants et des fils de fer colorés. La performance a eu lieu au collège en présence de trois classes ordinaires, des parents et du personnelle pédagogique. Les élèves ordinaires ont montré une grande curiosité et respect vis à vis du travail artistique et des jeunes de l’ULIS.

 

Photographies du projet : Tom Cazin