L’artiste
Ses sculptures, installations, vidéos et pièces chorégraphiques évoluent dans l'instabilité narrative de scénarios tragicomiques de la société. Elle puise dans les courants souterrains, les mythologies, la subculture, l'underground et autres cultures de marges afin de comprendre comment la politique sociale et économique infuse le corps individuel et collectif. La condition humaine, l'absurdité et l'ironie de la vie sont autant d'inspirations. Elle est passionnée par l’esthétique de la banalité, le mélodrame, la rhétorique de l'excès, la flamboyance et la peinture des sentiments. Elle est captivée par le corps en crise, destructuré et chaotique, ainsi que par les territoires de l'épuisement, de la transe, de la chute et des formes de résistance qu'ils produisent. Ses pièces enregistrent la précarité de ces chorégraphies et transforment des objets et/ou des matériaux ordinaires afin de leur donner une nouvelle perspective à l'expérience subjective. Elle utilise une grammaire visuelle à la fois elliptique et vénéneuse. Son approche révèle également des contradictions entre pathétique et humour, vulgaire et politique, mélancolie et espoir, brut et raffiné.
Le travail d’Emilie Pitoiset a été présenté dans plusieurs institutions en France et à l’étranger : Centre Pompidou, Palais de Tokyo, Witte de With, Shirn Museum Frankfurt, Tai Kwun Contemporary à Hong-Kong etc.
Ses œuvres font partie de collections privées et publics : Centre Pompidou, Centre National d’Art Contemporain, Fond National Art Contemporain, Frac Île-de-France, Frac Champagne Ardenne, Frac Sud, Frac Auvergne, Frac Occitanie, Frac Franche-Comté, Musée Départemental de Rochechouart, AVN Sammlung Vienna, DZ Bank Sammlung Frankfurt, Philara Collection Düsseldorf, Pinakothek Lenbachhaus Munich.
Le projet
« Ce projet s’inscrit dans le prolongement des recherches que j’ai réalisées sur les marathons de danse, la dansomanie, la tarentelle, sur la tradition ancestrale nipponne de faire inemuri, les gestes rituels que nous entretenons, la relation à l’objet, au fétichisme, à la consommation, l’aliénation vecteur de notre fatigue et qui consolide notre symptôme.
J’aimerais réaliser une vidéo des élèves en état de transe, de shaking ou de tremblement. L’objectif est de perdre le contrôle et de leur faire découvrir l’état de transe. » – Émilie Pitoiset